Bien manger pas cher : 10 astuces pour consommer durable en Finistère sans se ruiner

Cela ne vous aura pas échappé : bien se nourrir, et même se nourrir « tout court », coûte de plus en plus cher. L’inflation a en effet pesé sur le prix moyen du panier de courses des Français, obligeant certains à renoncer à une consommation responsable au profit des tarifs les plus bas de la grande distribution et des supermarchés discount. Alors, comment continuer à manger sain tout en gardant la maîtrise sur son budget ? En 10 solutions, nous vous proposons un tour des initiatives existantes dans le Finistère.
Restaurant Plozévet recettes anti-gaspi

1. Les marchés bio : un bon plan pour manger sain et de saison

Les marchés bio sont une bonne manière de soutenir l’agriculture locale et de payer ses courses moins cher, le tout en consommant des produits frais et de saison. En fin de marché, certains commerçants proposent des remises sur les invendus : vous pourrez repartir avec une belle cagette de fruits et légumes pour quelques euros ! Les marchés du Finistère sont nombreux. Ceux de Concarneau ou du quartier de Kerfeuteun à Quimper, par exemple, sont 100 % en bio. Vous y trouverez tout ce qu’il vous faut : légumes, fruits, fromage, pain, viande, charcuterie, œufs, miel…

2. Les paniers antigaspi en magasins bio

Après les supermarchés, les magasins bio se sont mis, eux aussi, aux paniers antigaspi, avec des colis de légumes ou de fruits légèrement abîmés, mais toujours consommables, à prix intéressant. Double raison de les adopter : vous réalisez des économies, et contribuez à réduire le gaspillage alimentaire. Notre conseil : prévoyez de cuisiner vos produits rapidement pour éviter qu’ils ne s’abîment davantage. Pourquoi ne pas vous mettre au batchcooking et préparer vos repas pour plusieurs jours ?

La cueillette, pour manger bio et pas cher

3. Les applications : Too Good to go, Phenix

Lancées il y a quelques années, les plateformes antigaspi rencontrent un succès fou. Le principe : les commerces participants (supermarchés, boulangeries, boucheries, etc.) créent des lots avec leurs invendus et les déposent sur l’application. Vous réservez votre panier en ligne et le récupérez aux horaires indiqués, le plus souvent le jour même. Si certains commerçants détaillent le contenu du colis, pour d’autres, c’est la surprise. Mais le gain financier est toujours intéressant.

4. Finisterestes : les « légumes moches » sauvés de la poubelle

Créée en 2022, l’application Finisterestes ne cesse de se développer avec l’ouverture de nouveaux points de retrait. Le principe : des colis de légumes et de fruits locaux, de saison, refusés à la vente, car tordus ou légèrement abîmés… bien que tout à fait consommables ! La plateforme propose à la fois des fruits et légumes conventionnels et des paniers bio, à des prix défiant toute concurrence. Le fonctionnement est très simple : vous réservez et payez votre panier sur l’application, puis vous allez le chercher dans le point de retrait sélectionné.

5. Les colis de viande chez les producteurs

Une autre manière de réaliser des économies en mangeant sain et local est d’acheter votre viande auprès d’un agriculteur proche de chez vous. Elle vous sera livrée découpée et, parfois, emballée sous vide : vous n’avez plus qu’à faire de la place dans votre congélateur. Le prix est plus bas qu’en magasin, les produits sont de qualité, et vous savez exactement où a été élevée et nourrie la bête.

6. Les cueillettes

Acheter ses fruits et légumes de saison moins cher tout en profitant d’une sortie agréable : double avantage des cueillettes ! Plusieurs fermes du Finistère proposent des ouvertures ponctuelles ou régulières. Fraises, pommes et même kiwis : vous récoltez selon vos besoins et vous payez à la pesée, tout en passant un moment en plein air. Quelques exemples dans le Finistère : Les Vergers du Ménez à Landudal, Le Verger de Kerjegu à Combrit ou encore Les Fruits du Menez-Hom à Dinéault.

créer une forêt nourricière

7. Les épiceries associatives ou solidaires

Les épiceries associatives fonctionnent sous un modèle participatif et sont ouvertes à tous. Les adhérents versent une contribution afin d’accéder à la boutique et/ou s’engagent à donner de leur temps bénévole pour tenir le magasin, réceptionner les commandes, achalander les rayons… Les produits sont majoritairement issus de l’agriculture locale et proposés à des tarifs plus bas que dans la distribution classique, puisqu’il n’y a pas de charges salariales. L’Épicétout, à la Feuillée, est un bel exemple d’épicerie participative dans le Finistère, et rassemble plus de 400 références.

Les épiceries solidaires, quant à elles, sont accessibles sous conditions de ressources et peuvent être gérées par les communes via le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale).

Rayon de produits locaux dans une épicerie solidaire du Finistère

8. Les magasins « anti gaspi »

Si la plupart des supermarchés se sont mis aux paniers ou aux rayons anti gaspi, certains magasins sont créés entièrement sur ce concept. C’est le cas de « Nous Anti Gaspi », dont plusieurs boutiques existent dans le Finistère et ailleurs. Légumes hors calibres, produits en dates courtes, aux packagings abîmés ou saisonniers… Vous y trouverez de quoi faire toutes vos courses pour un petit budget.

9. Les AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne)

Les AMAP ont pour mission de soutenir l’agriculture locale. Structurée en association, une AMAP permet à ses membres de bénéficier de paniers de produits en circuit court (fruits, légumes, fromage, yaourts, œufs, etc.), en échange d’un engagement sur une période donnée. Les retraits ont lieu à des dates et horaires précis, le plus souvent une fois par semaine. Les producteurs comme les adhérents participent au fonctionnement de l’AMAP : constitution des paniers, distribution, communication…

10. Les groupements d’achat

Le Réseau VRAC (Vers un Réseau d’Achat en Commun), présent dans plusieurs quartiers de Brest, est un bel exemple de groupement d’achat solidaire dans le Finistère. Ici, les contributions et les tarifs sont dégressifs en fonction de la situation financière des usagers. Les produits proposés favorisent le bio, le circuit court et les démarches éthiques et écoresponsables. Contrairement aux AMAP où les paniers sont constitués en avance, dans ce modèle, chacun commande selon ses besoins. L’association peut être soutenue par une ou plusieurs structures publiques.

Le Finistère ne manque pas de solutions et d’initiatives pour bien se nourrir sans se ruiner, tout en encourageant l’agriculture locale. Certaines sont, en outre, d’excellents vecteurs de lien social et une belle occasion de contribuer, à sa manière, à une action solidaire et durable.

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